Un nouveau roman de Marc Levy est toujours un événement. Traduit en quarante-neuf langues, il est l'auteur français le plus lu dans le monde avec plus de 40 millions d'exemplaires vendus. Son dix-huitième roman, La Dernière des Stanfield (Robert Laffont / Versilio) est paru le jeudi 20 avril 2017.
Chacun de ses dix-huit romans, depuis le premier Et si c'était vrai sorti il y a dix-sept ans, a une histoire avant d'exister en librairie. Marc Levy a dit quelques mots sur la naissance de La Dernière des Stanfield : il désirait depuis longtemps s'attaquer à une saga familiale. Le récit couvre trois périodes différentes (2016, les années 80 et la Seconde Guerre mondiale), trois pays principalement (la banlieue de Londres et l'Angleterre, les États-Unis et Baltimore, Québec, avec d'autres décors également).
Raisons inavouables
La Dernière des Stanfield est un thriller psychologique, une intrigue autour d'un secret de famille. Rarement, l'auteur de Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites a rassemblé autant de personnages. La famille Stanfield, «une famille du genre dysfonctionnelle, mais heureuse», c'est d'abord les trois enfants dont les prénoms ont tous été inspirés par Les Beatles: Eleanor-Rigby (la narratrice en 2016), son frère jumeau Michel (qui possède quelques singularités et se révèle l'un des plus attachants) et Maggie, la sœur cadette, un peu plus agaçant, au début.
Le père s'appelle Ray. Cette famille est amputée de la mère, décédée il y a quelques mois. Tout commence quand Eleanor-Rigby, journaliste au magazine National Geographic, reçoit une lettre anonyme dans laquelle il est écrit que sa mère avait un passé dont elle ignorait tout: «On m'assurait qu'en fouillant ses affaires, je mettrais la main sur des souvenirs qui me livreraient quantité d'informations sur la femme qu'elle avait été (…). Maman avait été coauteur d'un forfait magistral commis il y a trente-cinq ans», raconte la jeune femme célibataire. La lettre ajoutait qu'elle aurait renoncé à une fortune considérable pour des raisons inavouables et invitait Eleanor-Rigby à se rendre à Baltimore pour en savoir plus…
Une plongée en apnée dans les secrets de famille
«Il en est ainsi, on ne sait de nos parents que ce qu'ils veulent bien nous dire, ce que l'on veut bien voir d'eux, et l'on oublie, car c'est dans l'ordre des choses, qu'ils ont vécu avant nous. Je veux dire qu'ils ont eu une existence rien qu'à eux, connu les tourments de la jeunesse, ses mensonges (…).», avertit le corbeau.
C'est une plongée en apnée dans les secrets de famille, avec cette question en fil directeur: connaissons-nous bien nos proches? Il y a beaucoup d'autres interrogations dans
La Dernière des Stanfield qui poussent le lecteur à une introspection. Chaque personnage symbolise une vision de la vie.
Lors de cette conversation avec le public qui a posé des questions pertinentes et instructives, le maître mot a semblé être «émotion»: émotion que l'auteur éprouve lors de l'écriture de son récit, émotion qu'il a transmise à ses lecteurs, émotion née d'une relation unique avec ses fans depuis dix-sept années.